Topos réalisés par le CT FFME Drome
Site de Corbière

Compte-rendu du stage de ski de rando du 31/03 et 01/04
    
    " C'est à l'aube de ce Samedi 31 mars qu'une grosse moitié de notre groupe retrouve Guillaume (notre guide) sur le parking. Direction Gap, où nous avons réservé le matériel de location qu'il nous manque. Nous rejoignons les autres au col de Festre, dans le Dévoluy, avec le projet de gravir le Rocher Rond. Arrivés au parking du départ, Guillaume nous présente le dilemme devant lequel nous nous trouvons : les conditions sont mauvaises, le risque d'avalanche est de 3 sur toutes les faces quelques soient leurs orientations, et le manteau neigeux est très instable. La montée au Rocher Rond impliquant des passages par des faces inclinées à plus de 30°, nous renonçons finalement à ce premier objectif dont la réalisation semble présenter trop de risque à notre goût. Nous nous rabattons sur le « plan B »: montée au col des aiguilles, pic-nique à la Tête de Vachère, puis remontée sur la Tête du Merlant et descente par la croupe Nord-Est. Une belle sortie tout de même, qui nous a permis de minimiser les risques et de skier en plus grande sûreté dans ces conditions incertaines.

 


    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au pied de la descente, petite mise en situation de recherche de victimes d'avalanches, avec un gros débriefing et d'importantes prises de conscience et apprentissages pour bon nombre d'entre nous, de la communication pour les secours à la recherche finale au DVA.


    De retours au col de Festre, les skis chargés sur le toit de la poubelle (comprendre : la voiture de Guillaume) nous filons vers St Étienne en Dévoluy où nous passons la nuit au Gîte du Liéraver. Guillaume nous propose pour terminer la soirée un cours sur les bases de la nivologie, l'étude de la neige et de ces différentes étapes de transformation, qui nous permets de mieux comprendre l'instabilité du manteau neigeux et les multiples origines d'un déclenchement d'avalanche.


    Le lendemain, notre objectif est de monter au Plateau de Bure par la Combe Ratin en partant du pied du Téléphérique scientifique. Une belle journée en perspective, avec un gros 1000 mètres de dénivelée positifs. D'après de BRA du jour, le risque d'avalanche est descendu à 2 en dessous de 2000m d'altitude, et reste à 3 au dessus. Il est retombé 20 bons centimètre de neige poudreuse pendant la nuit, et le vent à formé de grandes plaques. Nous partons donc en « mode attentifs » et commençons la montée dans la forêt sans soucis. En sortant des bois, la grande face de la Tête Noire se dresse devant nous, recouverte de plaques à vents assez effrayantes. Nous passons en « mode alerte » et continuons d'évoluer avant de s’arrêter faire une coupe de neige dans une petite pente. La coupe nous apprends sans surprise que le bas du manteau est assez dur et stable, le problème se situe plutôt en surface : l'orage de l'avant-veille à formé une couche de « neige roulée » ou « billes de mimosa » qui fait office de couche-savon sur laquelle glisse facilement les 20cm de poudreuse de la nuit. Guillaume nous annonce que pour lui, nos chances de réaliser la course telle qu'elle était prévue ne sont plus que d'une sur cinq dans de telles conditions. Nous continuons tout de même jusqu'au véritable nœud décisionnel : une traversé d'une pente à plus de 30° située sous une grande face très plaquée par le vent et dominée par d'immenses congères (des autobus ou TGV selon Guillaume). La décision est vite prise, il faut changer d'objectif. Nous gravissons sur notre droite la Tête Noire par une face plus accueillante et allons voir l'arrivée du Chourum de la traversé Héroïque. Il semble possible de descendre par cette voie en rappel, c'est l'occasion de revoir la mise en place d'un corps-mort et de s'essayer, pour les plus aguerris, au ski de pente raide en étant assurés depuis le haut. La suite de la descente se fait sans encombre jusqu'au parking où nous débriefons à nouveau, sur la sortie et sa réalisation par rapport à l'objectif initial mais aussi sur tout le stage.
    

Un beau stage encore une fois, très enrichissant et plein de bonne humeur !

Merci à Guillaume pour son investissement et sa patience et merci également au comité FFME de la Drôme sans qui ces stages ne pourraient exister.   "

compte rendu de Camille Marrel  (membre de l'équipe jeune Alpi)